Je suis d’ailleurs15 minutes de lecture
Je suis d’ailleurs :
Le narrateur témoigne de la tristesse de sa vie dans un vieux château moisi. Cependant, il précise ne pas avoir de souvenir, de lui, même de son histoire, ni ne personne ayant pu vivre avec lui ou l’élever. Il a peu de souvenir et pense donc être jeune. Il décide de quitter le château, puis choisit de grimper à la tour immense. Il escalade jusqu’en haut puis lorsqu’il atteint le sommet, il parvient à pénétrer une pièce où il trouve une ouverture par laquelle il pense voir la cime des arbres. Là, il se rend compte qu’il tombe à hauteur d’un sol. Il traverse alors un cimetière puis la campagne et tombe sur un château où une fête est donnée, les gens parlant et faisant du bruit. Il est ravit de trouver enfin la vie, mais lorsqu’il rentre, les convives sont horrifiés et quittent les lieux sur le champ ; il ne comprend pas ce qui, à ses côtés a pu tant les effrayer. Lorsqu’il s’approche d’un cadre doré, il aperçoit un monstre atroce et repoussant en putréfaction, et lorsqu’il tend la main, il comprend que c’est un miroir, et qu’il est un monstre. Il tente de retourner dans son ancien monde, mais reste bloqué à jamais et hante le monde dans lequel il est.
La Musique d’Erich Zann :
Un jeune étudiant à l’université loue un appartement bon marché et lugubre dans la rue de l’Auseil. Là toute les nuits, il entend une musique fascinante et envoutante. Elle est jouée par Erich Zann, un vieil homme muet d’origine allemande, un musicien jouant de la viole. Fasciné par les airs qu’il entend mais ne connait pas, il parvient progressivement à aborder Zann qui le fait rentrer chez lui pour écouter. Le vieil homme joue devant sa fenêtre, la seule de l’immeuble qui permet de voir au dehors la ville, surplombant tous les autres bâtiments. L’étudiant est alors irrémédiablement attiré par la vision du panorama de la ville qu’il pourrait avoir par la fenêtre, ainsi que par la musique qui semble atypique. Mais, Zann couper tout lien avec lui, et parvient même à le faire loger un étage plus bas. Plus tard, l’étudiant réussit à pénétrer la chambre alors que le muet est en train de jouer. Il semble hypnotisé et la musique semble jouée par quelque force faisant bouger volet et fenêtre en rythme ; le vent s’étant engouffré fait envoler les feuillets sur lesquels Zann a écrit tous les secrets de ce qui lui arrive. Lorsque l’étudiant parvient à jeter un regard par cette fenêtre, il n’y découvre rien à part l’obscurité la plus intense, et ne peut voir la ville ni l’autre côté de la colline. S’approchant du vieil homme, il se rend compte qu’il est mort et joue toujours de la musique, il part alors en courant et quitte les lieux. Des années plus tard, il tente de retrouver la rue de l’Auseil mais n’y parvient pas.
L’Indicible :
Carter, éventuellement Randolph Carter, jeune écrivain d’histoires fantastiques, est assis dans un cimetière d’Arkham sur une tombe et parle avec son ami Joel Manton, qui doute de ce que lui raconte Carter, de la littérature quand il s’agit de raconter une histoire étrange, et du caractère « innommable » d’un récit. Carter lui raconte alors un de ses récits, « Whispers », relatant l’histoire de l’un de ses ancêtres tués par un monstre à Meadow Hill. Il fut enterré derrière chez lui, et personne n’alla visiter sa maison depuis. Cependant, un jeune homme la visita de nombreuses années plus tard et devint fou. Carter s’est rendu à cette maison et a trouvé des ossements, notamment un crane affublé de corne, qu’il a enfouis dans la sépulture à l’arrière. Menton, qui est au départ sceptique sur les faits racontés, demande régulièrement des informations, et veut savoir où se trouve cette maison. Carter lui dévoile que c’est la bâtisse à coté d’eux, dans le cimetière. À ce moment-là, en remonte des bruits, des hurlements et des vents glaciaux. Tous les deux se réveillent alors alités et blessés, à l’hôpital. Menton prétend au médecin que c’est un taureau qui les a blessé, mais s’étant évanouit après Carter, il raconte à son ami, qu’ils ont été attaqué par un monstre gélatineux et monstrueux, qu’il décrit comme « l’indicible ».
Air froid :
Le narrateur explique pourquoi il a peur du vent froid. Au printemps 1923, il s’installe dans une chambre en piteux état mais bon marché à New York. S’il y trouve son compte, à part le bruit de la rue, un jour, une fuite d’ammoniaque coule de l’appartement au-dessus du sien. C’est un docteur malade, Dr Munoz, se livrant à des expériences. Il est malade et se tient en vie notamment grâce au froid (il règne une température constante de 12 degré dans son appartement), et de toute sa science de la médecine. Avant sa maladie, il était très riche et prétend qu’il luttait pour éradiquer la mort. Un jour, le narrateur fait une crise cardiaque, il se rend rapidement chez son voisin qui le sauve. Il y retourne régulièrement et le soigne de sa maladie du cœur. Au fil des jours, son nouvel ami dépérit, il l’aide alors à modifier le système de refroidissement pour produire des températures négatives. Cependant, son comportement devient bizarre alors qu’il a modifié son appartement le laissant ressembler à quelque sépulture égyptienne. Un jour le dispositif réfrigérant tombe en panne, il aide son ami en allant lui chercher de la glace toute la nuit pour le plonger dans la baignoire ainsi refroidie ; mais le réparateur venu en urgence ne peut réparer, faute de pièce disponible que le lendemain. Malgré la glace, l’état du docteur s’empire, et il devient colérique alors qu’une odeur nauséabonde se répand dans tout l’immeuble. Au matin, il commissionne un clochard qu’il trouve dans la rue pour aller chercher et donner de la glace au docteur le temps qu’il trouve les pièces pour le moteur du compresseur du système de refroidissement. Mais lorsqu’il revient à la fin de la matinée, l’immeuble est en deuil et les gens prient, le vagabond a entrevu le docteur en décomposition, et a abandonné sa tâche, le promettant à la mort. Il trouve une trainée sanguinolente sur le sol signifiant qu’il s’est déplacé, afin d’écrire une lettre, où il confesse qu’il est décédé depuis 18 ans, et s’est préservé de la mort par divers traitements ainsi que par le froid.
Le Molosse :
Deux amis anglais passionnés de l’occulte et du morbide mais dans un esprit artistique, le narrateur et Saint-Jean, pille des tombes à travers le monde, pour en récupérer toutes sortes d’objets et de reliques, ossements, crânes, têtes en décompositions ou momies, sculptures, statues, peintures, dessins et les placer dans leur maison commune, dans une pièce qui leur tient de musée macabre. Lors d’un voyage en Hollande, alors qu’ils semblent entendre de curieux aboiements de chiens, ils visitent la tombe d’un homme réputé pour être un vampire, dans laquelle ils trouvent son crâne, affublé de grandes grandes, mais abimés par des morsures d’une bête qui semble l’avoir tué par ces blessures. Il trouve également une amulette de jade vert ornée de la représentation d’une sorte de molosse doté d’ailes, trésor qui va enrichir leur collection funeste. Sa beauté n’est sans commune mesure avec l’importance qu’ils en décèlent lorsqu’ils se rendent compte que le monstre ressemble trait pour trait à l’une des entités décrites dans le Necronomicon, rédigé par l’arabe dément Abdul al-Hazred. Ils repartent en Angleterre dans leur château isolé et reclus, et entendent à nouveau des sortes d’aboiement. Une semaine plus tard, les premiers faits étranges surviennent ; la demeure ne connait jamais de visite, alors que tous les soirs, quelques chose semble gratter à la porte et aux fenêtres, de plus ils entendent à nouveau comme des aboiements ; ils semblent apercevoir une grosse silhouette à travers une fenêtre mais ne trouve absolument rien. Quelques jours plus tard, une présence se fait sentir et des voix se font entendre notamment en Hollandais depuis le musée et la bibliothèque morbides. Un mois plus tard Saint-Jean est mordus, déchiqueté et tués par une bête carnivore, que son ami voit à peine partir en s’envolant à la lumière de la Lune. Lorsqu’il enterre son ami, il voit à nouveau la forme monstrueuse ; il décide de bruler la collection et part pour Londres, où pendant une semaine, il a peur pour sa vie, tandis que des gens entendent des aboiements de molosse. Il repart en Hollande afin de ramener la relique ; mais à Rotterdam, il s’aperçoit qu’on lui a dérobé l’amulette. Le lendemain des voleurs sont retrouvés morts démembrés par un monstre. Par la suite, il rejoint le cimetière et déterre la tombe. Il y trouve le squelette du monstre recouvert de sang et de cheveux, et dans ses griffes, il a l’amulette que le narrateur a perdu. Lorsqu’il se met à aboyer, il perd la raison et s’enfuit en riant, et se promet de se suicider d’une balle dans la tête pour se libérer de cette malédiction.
La Maison maudite :
Le narrateur et son oncle, le docteur Elihu Whipple, vouent un intérêt pour une maison réputée maudite située sur la rue des Bienfaits (rue de Derrière) à Providence. Au fil de leur enquête, ils découvrent toute une série de décès par maladies ou morts lentes, des gens ayant habité ou travaillés en ce lieu pendant plus de deux cent ans. Ils ont constaté des faits étranges, comme les herbes atypiques poussant dans le jardin, la mauvaise odeur qui émane de la maison, les champignons blanchâtres et phosphorescents qui poussent dans la cave humide et malodorante, laissant l’impression de marques ou traces au sol et les sortes de vapeurs jaunâtres qui s’en dégagent parfois, ressemblant à la forme d’un homme recroquevillé. Les rumeurs concernant cette demeure vont bon train depuis des siècles, depuis les premiers habitants et propriétaire, les Harris et leurs serviteurs, et les séries de morts étranges ; certaines indiquent que la maison a été construite sur un ancien cimetière indien, dont les tombes ont été déplacées ; d’aucuns prétendent qu’un vampire est enterré dans la cave, aspirant et suçant la vie des habitants de la bâtisse, alors que des histoires de morsures au cou ou de morts dont le sang a été retiré semblent exister ; une famille de locataires d’origine française, les Roulet, auraient pratiqué la sorcellerie, et ont été accusé d’activité démoniaque.
Les différentes visites du narrateur, notamment dans la cave, lui permettent de voir des manifestations étranges, comme une forme dans les exhalaisons de la cave qui semble l’observer, le poussant avec son oncle à en savoir beaucoup plus. Tout deux décident d’y passer la nuit, armés en cas de danger, équipés de chaises et d’un lit, de lance-flammes et de tubes de Crookes dans l’’éventualité de l’apparition d’entités surnaturelles. Durant la première nuit, l’oncle dort, marmonne en français et rapporte à son réveil des rêves étranges où il est dans une fosse entouré de gens en colère, ayant tous les traits de la famille Harris morts dans la maison. Lorsque c’est au tour de garde du docteur, le narrateur tente de s’endormir, mais se réveille rapidement, et malheureusement, voit son oncle mourir, se décomposer, se liquéfier, et prendre plusieurs formes différentes plus ou moins éthérées, puis ressemblantes aux visages de tous les morts étant survenus dans la demeure. Les armes sont inefficaces alors que son seul réflex est de quitter les lieux sur le champ poussé par l’abomination de la scène. Il revient le lendemain, et trouve la cave vide, puis équipé d’un masque à gaz, il creuse le sol pour trouver ce qui s’y cache ; il déblaye un trou de plusieurs mètres cubes, jusqu’au moment où il tombe sur une sorte de masse molle et visqueuse cylindrique de couleur blanche et bleuâtre. Il y déverse dessus quatre gros bidons d’acide sulfurique qu’il a amené, avant de s’évanouir, provoquant de grosses nuées jaunâtres et des bruits que tout le voisinage a entendu. Lorsqu’il reprend conscience, il n’y a plus rien mais déverse tout de même les deux derniers bidons avant de reboucher le trou, ce qui a pour effet d’éradiquer le mal de la maison de la rue des Bienfaits.
La Tourbière hantée :
Le narrateur se rend chez son ami, Dennys Barry, qui vient de racheter le domaine et le château familial situé en Irlande, grâce à sa fortune faite au États-Unis. Il restaure progressivement le château, puis veut assécher les tourbières qui jouxtent la bâtisse afin de gagner du terrain. Cependant, les villageois lui défendent de le faire, prétextant une malédiction sur celui qui ferait disparaitre ces lieux et le temple soit-disant enfouit en dessous. Barry ne veut rien entendre, poussant ceux habitant au village de Kilderry au pied de la demeure de quitter les lieux, puis ses propres serviteurs à partir également. Barry ne veut rien savoir et persiste dans sa volonté de travaux. Il fait venir des ouvriers du Nord qui emménagent au village, mais aussi des serviteurs, mais il se sent seul, et fait ainsi venir son ami afin de lui tenir compagnie. Dès son arrivée, son ami est témoin de faits étranges à la nuit tombée ; des musiques de pipeaux émanent du petit ilots dans le marécage où est construit un très ancien temple à la culture et l’origine inconnu ; dès le premier soir, le narrateur fait des songes surprenants, dont une ville de marbre et des habitant morts par la peste, puis ensevellis par la colline. Le lendemain les ouvriers sont très fatigués et ont du mal à se lever, et eux-aussi croient avoir entendu des musiques. Malgré son récit, Barry persiste dans son choix, et la nuit suivante, il voit des formes danser, des naïades et des formes noires pouvant être les ouvriers, alors que le narrateur fait encore des rêves étranges. Au réveil, les villageois sont à nouveau fatigué, et le narrateur commence à douter du choix de Barry. À la nuit tombée, une lumière rouge éclaire sa chambre ; il ne peut regarder se qu’il se passe dehors, mais finalement constate que le palais de marbre, en lieux et place du petit temple sur l’ilot est présent, majestueux en bon état ; le même cérémonial recommence mais les ouvriers suivent les naïades dans l’eau, et disparaissent, puis la lumière rouge à sont tour, laissant apparaitre la Lune. Là, des hurlements remonte du château, et il semble se réveiller, aux cris de son ami Barry. Lorsqu’il sort du château, le marécage est habité d’une nuée de grenouilles (probablement les ouvriers), et un rayon lumineux emporte le corps de Barry des ruines vers la Lune. Le lendemain, il se retrouve au village voisin de Ballyhough, ne pouvant expliquer clairement les faits, mais gardant des phobies lorsqu’il est auprès de marécages, et les nuits au clair de lune.
Arthur Jermyn :
Le narrateur dévoile l’histoire de la famille Jermyn, lorsque le trisaïeul d’Arthur Jermyn, Wade, un anthropologue explore en premier le Congo. De retour, il écrit un livre sur une mystérieuse civilisation de singe blanc, ce qui lui vaut d’être ridiculisé puis considéré comme fou et interné. Il ramène de ce voyage une femme qu’il prétend portugaise, dont il tire un enfant, mais qu’il réussira à cacher aux yeux de tous. Depuis, toute sa descendance sera considéré comme des êtres laids et étranges et parfois peu intelligents. Le fils de Wade, Philip devient marin, mais disparait en mer, après lui aussi donné naissance à un fils Robert, qui à son tour donne naissance à trois enfants dont deux infirmes. Robert rencontre l’explorateur Samuel Seaton qui lui raconte voir connu la tribu d’un homme blanc à la tête d’une tribu de singes blancs dans une ville grise ; lorsqu’il fait le rapprochement avec son ancêtre, il décide de tuer Seaton et ses descendants, avant d’être interné à l’asile et mourir deux ans plus tard. Mais, le second, Neville, parvient à sauver son fils nommé Alfred. Ce dernier réussit à engendrer un garçon, qui somme toute est assez cultivé et intelligent, malgré une apparente laideur, Arthur Jermyn. Alfred quant à lui, s’engage dans un cirque, fasciné par les animaux, notamment les gorilles, mais il y perd la vie lorsque l’un d’entre eux l’attaque.
Dans l’optique de confirmer les recherches anthropologiques de son ancêtre, il part au Congo où il trouve a priori trace d’une civilisation étrange de singes blancs, dont les tribus locales semblent avoir conservé une relique, la momie d’une déesse blanche ayant régné sur eux. Il fait la connaissance d’un agent commercial belge qui lui promet pouvoir trouver la relique et lui envoyer dès que possible. Athur rentre et reçoit un colis quelques mois plus tard en provenance de cet homme. Après l’avoir ouvert, il pousse des cris effroyables, part en courant, s’asperge d’essence puis meurt en s’immolant par le feu. Les serviteurs trouvent alors dans le colis la momie avec un collier et une amulette avec les armes de la famille Jermyn, et présente une ressemblance frappante avec Arthur Jermyn. Ces deux indices ne laissent aucun doute sur la nature de son ancêtre prétendue la portugaise que personne n’a vu, un singe.
Le Modèle de Pickman :
Richard Upton Pickman est un peintre de Boston, qui rapidement devient adoré de ses confrères pour la qualité de ses œuvres, qui représentent des scènes morbides. Cependant, la virtuosité et la maitrise de son art n’a d’égal que la monstruosité des créatures et scènes qu’il met en peinture. Il est donc radié du club artistique le Boston Art Club et finalement boudé par ses confrères artistes, qui ne veulent plus le côtoyer, dérangés par la frayeur de ses œuvres, notamment depuis sa réalisation du « Repas du vampire », alors que le peintre vient de disparaitre mystérieusement.
L’un des confrères et amis de Pickam, Thurber, le narrateur, raconte à leur ami Eliot sa visite de l’atelier de Pickman, où il a découvert des œuvres encore plus grandioses et tout autant macabres, qui elles-aussi auraient causé le renvoi de Pickman. Au fur et à mesure qu’ils pénètrent les différentes pièces, les œuvres sont de plus en plus monstrueuses, cruelles, horribles, et réalistes ; elles ne sont pas une représentation, mais la terreur et la monstruosité elles-mêmes. Pour Thurber, ce n’est pas dans les choix et les scènes, mais dans la techniques totalement maitrisée que Pickman exerce son art, alimenté par les lieux que sont ces sous-sols et leur proximité avec le cimetière, la mer ou les antres de sorcières. Pickam dévoile prendre parfois des photos de lieux ou de fonds dans la nature, pour les reproduire dans sont atelier, lui permettant de ne pas transporter tout son matériel de peinture. À la fin de la visite, Thurber veut dérouler une sorte de papier épinglé à un tableau, mais au moment même un bruit se fait entendre, poussant Pickman à sortir un révolver, partir en courant dans la pièce voisine, où il tire les six balles du barillet. Il revient en prétextant tuer des rats, puis il se quittent. Thurber trouve alors le papier qu’il a machinalement mis dans sa poche, mais c’est en réalité, le modèle qui a servi pour l’un des tableaux ; ce n’est pas un fond, mais un véritable monstre (le révolver a probablement servi à tuer un monstre). Thurber décide de ne plus côtoyer son ami.
La Cité sans nom :
Le narrateur se rend dans le désert d’Arabie, où il est le seul a avoir trouvé la cité sans nom, évoquée par l’Arabe dément Abdul al-Hazred. Il pénètre la ville et commence par la visiter mais ne trouve pas de trace d’une civilisation. Le soir, il sent un vent froid alors que son chameau s’énerve. Il ressort puis se déplace jusqu’à une sorte de grotte dans laquelle il pénètre le lendemain. Il s’agit en réalité d’un temple, donnant sur un petit couloir, puis des escaliers qui l’amènent à un autre temple et des escaliers, puis un autre enchainement de couloirs et un nouveau temple. Plus il s’avance dans ce tunnel, plus il se rapetisse et y termine en rampant ; il y découvre des autels, des cercueils fermés, mais aussi des représentations murales de monstres évoquant une civilisation intelligente ayant disparue. Ces êtres sont des créatures rampantes dont le corps peut s’apparenter à un phoque, un crocodile ou à un reptile, passablement anthropomorphique avec des mains et des bras, à la tête indescriptible, un mélange de chat, de chien, de satyre et d’homme, avec un front saillant, des cornes, et l’absence de nez. Au-delà d’une lourde porte en cuivre, il aperçoit une lumière, entend les bruits de ce qui semble être une foule, et le vent semble le tirer vers le bas. Les représentations aux murs témoignent d’une histoire fournie, sur des continents désormais disparus. Subitement, la porte se referme alors que le vent s’arrête et le laisse dans la pénombre (il témoigne au préalable avoir été sauvé par quelconque force qu’il ne sait expliquer).
La Peur qui rôde :
La Peur qui rôde :
Le jeune narrateur se rend en 1921 sur le Mont des Tempêtes sur la montagne des Catskills, afin de découvrir « la peur qui rôde », accompagné de deux hommes qu’il a engagé, afin d’en apprendre sur un massacre qui vient d’y être perpétré. Un mois auparavant un orage très important avait déjà causé la destruction sur le Mont, et les rumeurs racontent que la mort qui rampe arrive avec le tonnerre. Il décide d’enquêter sur les faits dévoilés par la presse, des monstres inconnus ayant massacré les montagnards arriérés de cette région, réduisant à néant un village de 75 âmes. Les habitants de la région relient les faits à la maison de la famille Martense, où semble s’abattre la malédiction, mais la police n’est pas de cette avis après une rapide enquête. Le narrateur et ses deux hommes choisissent pourtant de se rendre chez les Martense et y passent la nuit espérant voir la monstruosité, mais ils s’endorment tous ; lorsque le narrateur se réveille, Bennett et Robey ont disparu le laissant seul et étrangement en vie, alors qu’une lumière éclatante rouge illumine subitement la pièce et que l’ombre d’un monstre indescriptible apparait puis disparait.
Un Passant dans la tempête :
Le narrateur choqué passe quelques jours à l’hôtel, puis décide de reprendre l’enquête afin de lever les incertitudes et expliquer la disparition des deux hommes. Il s’attache l’aide d’un journaliste nommé Munroe. Les deux hommes fouillent les alentours en quête de preuves. Les villageois qui les aident savent que les deux hommes sont mort et parlent de créatures ailées, le narrateur de griffons ailés, et leur donne le journal intime d’un montagnard abordant ces monstres. Les deux hommes estiment que la bête est sensible à l’électricité puisque le tonnerre est l’une des données de son apparition, et qu’elle doit marcher, en raison de la proximité des lieux de la tuerie et la maison des Martense où le narrateur croit avoir aperçu son ombre. Par la suite, ils sont obligé de s’abriter de l’orage dans une cabane abandonnée, mais lorsque un énorme coup de tonnerre retentit, Munroe regarde par la fenêtre les dégâts occasionnés, et meurt, le visage complètement rongé.
La Vérité sur la lueur rouge :
Le narrateur enterre Munroe, puis quelques semaines plus tard, persuadé que le monstre est le fantôme de Jan Martense, le dernier disparu de la famille, il creuse sa tombe. Il a passé les derniers temps à étudier l’histoire de la famille, et a découvert les descendances progressivement régressives de la famille dotées d’un marqueur génétique communs, les yeux vairons, famille ayant lentement dépéri et disparue ; il a également découvert le meurtre de Jan, bien qu’il n’ait de preuves formelles. Toutefois, sous la tombe de Jan, il découvre un souterrain menant de la maison vers la forêt, dans lequel il entre en direction de la bâtisse. Là, alors que le tunnel se rapetisse, il entrevoit les yeux d’un monstre, mais il est sauvé par des éclairs du tonnerre qui frappent la créature et le sol obstruant le tunnel, et empêchant de le tuer, alors qu’il remonte à la surface. C’est alors qu’il voit une lueur rouge, dont il apprend quelques jours après que c’était l’incendie d’une cabane dans laquelle il y avait l’un de ces monstres.
L’Horreur dans les yeux :
Le narrateur ne relâche pas son enquête, persuadé qu’il existe plusieurs monstres, et deux jours après lorsqu’il apprend de nouvelles horreurs perpétrées par des monstruosités, il comprend à la lueur de maintes réflexions que de nombreux monticules autour de la maison Martense semble en désigner l’épicentre. Il se rend dans la pièce centrale où il creuse et découvre une sorte de cave avec d’innombrables galeries essaimant les alentours. là, il ne voit pas un monstre mais des milliers de monstres qui partent vers la forêt alors que l’orage se met à gronder. Il réussit à en tuer avec son arme, et se rend compte avec effroi, que ces créatures sont les descendant des Martense, ayant complètement régressés en raison de siècles d’isolement et de consanguinité, qu’il décrit comme des « singes nains blancs velus ou démons et cannibales ». Par la suite, le narrateur porte des séquelles psychologiques de son expérience, lors des jours d’orage ou dans le métro souterrain, et quelques semaines plus tard, il revient avec une équipe pour dynamiter la maison et les monticules alentours.
Commentaires
Ce recueil propose des nouvelles incontournables du cycle des histoires macabres, fantastique et horreur garantis. Je suis d’ailleurs est une nouvelle également appelée L’Étranger, très courte, étonnante et tellement superbe, du cycle des histoires macabres. La Musique d’Erich Zann est une histoire très courte captivante, qui laisse beaucoup de place à l’interprétation et la suggestion. L’Indicible, nouvelle très courte des histoires macabres est parfois appelée L’Innommable. Elle est cependant pas simple au départ et tellement bien ficelée, notamment le dénouement, malgré la relative simplicité de l’intrigue qu’elle en devient exquise. Air froid est une nouvelle très courte, très simple, et efficace. Le Molosse est une nouvelle très courte également appelée Le Chien, macabre et morbide, du cycle des histoires macabre. La Maison maudite est une nouvelle macabre, prenante et passionnante. La Tourbière hantée est une nouvelle très courte, entre horreur et fantastique. Arthur Jermyn, courte nouvelle également titrée « Faits concernant feu Arthur Jermyn », a éventuellement pu être inspirée par des nouvelles de Tarzan rédigées par Edgar Rice Burroughs. Le Modèle de Pickman est une courte nouvelle vraiment superbe, une plongée dans un monde artistique, où l’horreur ne semble qu’effleurer mais le dénouement est très intéressant. La Cité sans nom est une nouvelle très courte des histoires macabres également appelée La Ville sans nom, plongeant le lecteur dans le monde oriental, ainsi que de l’archéologie, dans une ambiance horrifique. La Peur qui rôde est une nouvelle fantastique et horrifique superbe et passionnante à l’intrigue haletante.
- Je suis d’ailleurs
- H. P. Lovecraft
- 1961
- Folio SF (2007)
- Traduction par Yves Rivière
- 9782070421206