Le Grand Secret8 minutes de lecture
En 1955, Jeanne Corbet vit avec son mari Paul professeur cardiologue, avec qui elle a eu son fils Nicolas âgé de 11 ans. Cependant, elle entretient depuis quatre ans une relation extra-conjugale avec son amant nommé Roland Fournier un scientifique travaillant dans un laboratoire parisien, un centre de recherche contre le cancer ; ils vivent une histoire d’amour folle au yeux de tous et se rencontrent régulièrement dans un appartement qu’il a loué.
Le Phandit (premier ministre de l’Inde) Nehru, rencontre alors dans chaque pays ses homologues, dirigeants américains, anglais, russes, allemand, français et chinois, et obtient de chacun d’eux un accord tenu secret. En juin et juillet, plusieurs professeurs savant et biologistes disparaissent étrangement à travers le monde. Puis, le chef de Roland, professeur Hamblain quitte subitement se fonctions et le laboratoire est surveillé, comme les maisons de toutes les personnes proches de tous les employés du lieu, qui sont mis sur écoute. Une phrase clef prononcée peut provoquer l’enlèvement de ces personnes. Le lendemain plusieurs ambulance viennent puis repartent du laboratoire, et une incendie se déclare et détruit le bâtiment. Jeanne croit Roland mort ; mais Samuel Frend un agent secret américain qui travaille pour les renseignement américain, et surveille depuis peu les lieux sait qu’il n’est pas mort. Au moment où le gouvernement français tente d’enlever Jeanne, il intervient, et décide de l’aider à le retrouver. Mais dès le lendemain, Jeanne constate qu’il a disparu, retourné à Washington, où elle se rend, mais elle ne le trouve pas. Au bout de six mois, elle engage un ancien policier détective privé en pour l’aider à enquêter, Poliot. Elle retrouve sa trace à Montevideo, mais il disparait comme à Paris. Près d’un an après à Londres Jeanne subit une nouvelle tentative d’enlèvement. Pendant ce temps, la femme de Roland s’est remariés, et vit en Corse, alors que ses enfants ont mystérieusement disparus. Jeanne apprend par son mari que le laboratoire du professeur Shri Bahanba situé en Inde et travaillant sur des éléments étrangement parentés à ceux de celui de Roland, a été détruit par un incendie strictement identique, et tuant soit-disant les scientifique, dont Bahanba. Jeanne s’y rend enquête sur cet incendie et rencontre des anciens employés, qui ont été obligé de tout quitter sur ordre, du jour au lendemain. Jusqu’à la fin des années 970, de nombreux scientifiques continuent à disparaitre à travers le monde. De son côté en 1960, Frend passe un marché avec Smith, un agent anglais ou voler un objet secret conservé par le dirigeant russe, lors de la conférence à paris. Puis en 1963, il surprend Summer, un truand international travaillant pour n’importe quel pays, qu’il avait déjà vu lors de l’incendie du laboratoire en France en 1955, à Mexico avec Oswald. Frend est à Mexico, et refuse des visas pour Cuba et l’URSS à un certain Lee Harvey Oswald. Par la suite, Frend rentre à Washington, mais disparait subitement sans laisser de trace. De nombreuses années après la disparition, Jeanne, obtient un rendez-vous avec président américain en 1972, et lorsqu’elle lui dévoile tout ce qu’elle sait à propos du « Grand Secret », il lui propose face à sa ténacité et la dangerosité de son cas de rejoindre Roland, en la prévenant qu’elle n’en reviendrait jamais. Elle prévient Paul, puis celui-ci meurt quelques temps après.
Jeanne est conduite par l’armée vers l’îlot 307, situées dans îles Aléoutiennes, un îlot barricadé et par plusieurs ceintures de véhicules militaires en permanence, empêchant tout entrée ou toute sortie non-autorisée. Il est ravitaillé par des péniches. Jeanne est larguée en parachute, sur une plage où elle trouve une Jeep, depuis laquelle lui parle Roland, lui demandant de l’emprunter jusqu’à la porte de la Citadelle, qui va s’ouvrir. En rentre et rencontre Roland, et déjà préoccupé par son corps vieilli à 52 ans, elle se pose de nombreuses questions, mais elle est d’autant plus surprise lorsqu’il se présente tel qu’il se sont quitté et n’a pas pris une ride. Il lui explique alors le lendemain que le professeur Bahanba en Inde a trouvé un virus, qu’il a appel JL3, ayant la capacité de guérir tous les cancers, et surtout de prolonger la vie éternellement et rendre les personnes infectées immortelles. Ce virus permet aussi de voir tout élément appartenant au spectre de couleur rouge dans l’obscurité. Il découvrit ces propriétés grâce à des fleurs rouges qui ne fanèrent pas et un papillon bleu à la vie très éphémère, ayant survécu au-delà de la normale pendant plusieurs semaines sans manger ni boire. Le JL3, contagieux au bout de près d’une année, permet à tout organisme biologique animal ou végétal de se développer jusqu’à sa plénitude et empêche le déclin, avant son vieillissement. Les éléments ayant dépassé ce stade culminant voient leur état se figer et ne plus régresser sans vieillir ou tomber malade. Le JL3 a ainsi été envoyé à de nombreux laboratoires dans le monde pour en tester tous les effets biologiques. Les différents pouvoirs de pays influents décidèrent alors d’isoler les personnes infectées pour les tenir à jamais à l’écart de la vie normale, en raison des conséquences d’une telle découverte : vivre éternellement sur une planète aux ressources limitées, applications militaires… L’îlot est présenté par Roland comme le paradis sur Terre, ou seul le bonheur a cours, l’argent est inutile, les denrées et objets sont disponibles librement ; il n’y a pas de travail, pas d’horaire, aucune obligation. Il explique que seul le plaisir est le but des relations entre homme et femme sur l’îlot. Afin d’empêcher toute diffusion par les airs et par le biais d’insecte, l’air et le sol sont brulés et passé à l’acide. La ville appelée Citadelle, en vase clos comporte des ventilateurs permettant d’amener toute air vers des incinérateurs afin de bruler les éventuelles présences de virus. Les autorités ont choisit de diffuser la télévision, plutôt que de laisser éclore une culture endémique, et l’île est reliée par satellite pour des besoins opérationnels. Ayant atteint le maximum de la capacité d’accueil, près de 1 500 personnes dont la moitié d’enfants, tous prennent des médicaments contraceptifs pour empêcher les naissances introduits dans la nourriture.
Jeanne découvre cette vie en vase clos, prétendument selon Roland recréant la liberté, mais elle est dubitative et se pose des questions sur la finalité de tout ceci, le vrai bonheur et l’obligation d’être contaminé et de rester sur l’îlot, alors même que Roland la tient sous sédatifs pour éviter tout choc et rejet de cette réalité. Le temps n’a plus court sur l’île et les priorité comme les réalités ne sont plus les mêmes que dans la vraie vie. Roland a comme tout les iliens noué des relations sentimentales, la dernière en date et Lony, qu’il a officiellement quitté lorsqu’il a appris la venu de Jeanne, afin de renouer avec elle. Pourtant il retourne vers elle et ont des relations sexuelles. Frend habite la Citadelle à des tâches scientifiques, fort de l’expérience acquise à travailler après sa fausse disparition à des tâches diverses, notamment pour développer une technologie permettant d’inverser la pesanteur. En effet depuis son accession au pouvoir en 1960, le président américain s’est rapproché de la Russie pour travailler sur l’éventualité d’un migration de la race humaine dans le système solaire, comme sur la Lune, Vénus, ou Mars, en cas de perte de contrôle du virus JL3 ayant pour conséquences son extermination. Par son truchement, il est dévoilé que l’objet volé au dirigeant russe en 1960 à Paris est une fiole de JL3, qu’il est toujours en contact avec ceux des dirigeants qui connaissent le Grand Secret (U.S.A., Angleterre, Russie, Chine). Le président américain, prend du JL3 pour soigner un handicap au dos et doit être confiné sur l’îlot 307, mais il est assassiné à Dallas par ceux des dirigeants connaissant le Gand Secret. Les dirigeants chinois et russes ont éventuellement pu prendre eux-aussi du JL3. Bahanba, quant à lui fait des expériences ; il décide de pratiquer un jeûne de 7 jours pour se ressourcer et recentrer son esprit, cependant il est accompagné par plusieurs adolescents, notamment Han et Annoa. ces deux ados ont des relations sexuelles réciproquement consenties et Annoa tombe enceinte. Pour Jeanne cette illusion de réalité n’est pas viable, et son amour pour Roland vacille. Elle se trouve ne pas être réceptrice au JL3 et ne veut pas se faire inoculer le virus ; quand elle apprend que les scientifiques de l’île cherchent toujours un vaccin contre le JL3, mais que le C41, celui-ci a des effets erratiques selon les types et races d’animaux sur lesquels il a été essayé, elle exprime sa volonté de servir de cobaye. près de trois mois après son arrivée, le C41 est testé sur Jeanne, qui n’a toujours pas contracté la maladie salvatrice, tandis que le fossé se creuse entre elle et Roland dévoilant l’impossibilité d’un avenir commun, aussi bien qu’elle n’en voit aucun dans cette immortalité. Alors que les vidéos du monde extérieur passionnent les jeunes autant qu’elles les frustrent de ne pouvoir le vivre, les cours d’accouchement d’Annoa, suivis par de nombreux jeunes, les passionnant. Constatant que les entrailles du papillon est décomposé, car il n’est pas fait pour vivre aussi longtemps, Bahanba est troublé, par cette découverte, car il ne se pas en phase avec sa religion indouiste, et veut se purifier. Bahanba annonce mettre fin à sa vie en jeûnant très longtemps, et demande aux jeunes de vivre leur vie. Tandis que les responsables de l’île mettent les filles en garde contre les grossesses, les jeunes de l’îlot se mettent à jeûner également avec Bahanba, ne prenant plus leurs contraceptif, et fascinés par Annoa et sa grossesse, elle font l’amour avec de nombreux garçons ; la moitié des filles tombe rapidement enceinte. En raison de la profusion des naissances à venir et des ressources limitées d’accueil de l’îlot, les responsables de l’île décident de stériliser aussi bien les garçons que les filles, d’avorter la plupart et l’extermination des enfants pouvant naitre est également évoquée. Contre toute attente, alors qu’un réel engouement pour la maternité et la paternité chez tous les jeunes les envahi, Jeanne parvient à les convaincre d’essayer le C41 et d’éviter les avortements, mais le soir même elle commence à voir le rouge durant la nuit, prouvant l’inefficacité du C41. De suite, les médecins introduisent des produits chimiques dans les réserves d’eaux de l’îlot, provoquant spasmes du diaphragme et des fortes contractions de l’utérus chez la femme ayant pour conséquences l’expulsion de son contenu. Mais Frend, qui durant la nuit a but de l’eau se réveille une heure plus tard avec un terrible mal de ventre ; il identifie rapidement une pollution de l’eau et donne l’alerte indiquant à tous de ne plus boire. Lorsqu’il apprend les raisons de l’ajout de ces produits, il fait sauter la pompe du système de désalinisation pour forcer les jeunes à boire cette eau salvatrice pour le projet « îlot 307 », alors même que des émeutes des jeunes s’engagent ; il prévient également les grands dirigeants avec qui il est toujours en contacct. des violences éclatent, les jeunes se réussissent et décident de résister à cette décision de l’avortement, et comprenant que l’eau est vitale, ils décident de quitter l’îlot afin de survivre. Des destructions débutent, tandis qu’ils décident de partir avec les barques et les péniches gonflables qui permettent le ravitaillement. Près de la moitié monte sur la dizaine de barques et s’avance vers les cordons militaires entourant l’îlot, mais l’armée suit les ordres et anéanti complètement les embarcations. L’autre moitié des enfants en train d’affréter les péniches est atterrées, et un mouvement de violence s’engage alors qu’il décide de tenter de communiquer avec l’extérieur pour espérer de l’aide. Les enfants s’arment de n’importes objets et tuent les adultes désemparés, complètement ahuris et déshabitués à la violence, ne sachant réagir et que faire. Les enfants prennent d’assaut le local radio, alors que quelques adultes tentent de résister. Pendant ce temps le buffle présent sur l’îlot dévaste tout sur son passage. Roland et Jeanne se retrouvent et semblent décidés à se jeter des les fours de crémation alors même qu’ils ont retrouvé leur amour et leur unité. au moment où les jeune parviennent à émettre un appel au secours Frend, prévient les grands de ce monde au courant du grand secret de la situation irréversible et définitive de la situation et activent la bombe atomique qu’il a placé 17 ans plus tôt dans les sous-sols. à la surface l’armée déchaine toute sa puissance de feu, de napalm et de lance-flamme pour détruire et calciner l’îlot, ne laissant aucun organisme en vie.
Commentaires
C’est un roman de science-fiction qui traite du sujet de l’immortalité et de toutes les conséquences que cela pourrait entrainer. Autant je trouve le scénario passionnant, autant la structure du récit sur la première partie est pénible, rébarbative, décevante et peu agréable, du fait des nombreux traitements entre les différents éléments éléments principaux de l’intrigue, mais aussi présentés dans le désordre chronologique, un paragraphe à gauche, un autre pour traiter un autre axe narratif, un autre pour un autre personnage, puis un autre 20 plus tôt, etc. On peut aisément comprendre que le but est de cacher le grand secret et ne le dévoiler que plus tard. Le récit uchronique profite de son développement pour introduire une réécriture de l’histoire, de grands faits ou de l’implication de grands dirigeants mondiaux des années 1950 et 1960, comme la conquête spatiale, l’assassinat de JFK à Dallas… Toutes ces réécritures m’ont parfois semblé très ridicules. Les quelques flashbacks/déplacements historico-politico-fictifs, éléments secondaires de l’intrigue, sur la dernière partie m’ont semblé encore plus anecdotiques. Le roman est tout de même très agréable et passionnant et profite de tout le talent de d’écriture et de scénarisation de Barjavel. L’aspect dystopique est indéniable et présente une société confinée vouée au soulèvement de sa population, sur laquelle est imposée une politique se réclamant comme le bonheur absolu mais qui bien évidemment est loin de l’être ; ici la maternité est le déclencheur des remous et de l’effondrement de cette société. Le roman, lancé sur les bases d’une histoire d’amour passionnelle entre un home et une femme aborde l’amour, la vie et le bonheur, la science, la mort et la sexualité et la maternité. Cependant, je ne suis pas super fan des descriptions de sexes d’enfants et de rapports sexuels adolescents et d’accouplement d’ado, pour les plus jeunes à 13 ans, fussent-ils consentis et avec des partenaires strictement du même âge… bien que cela reste très très light, cela m’a mis mal à l’aise.
- Le Grand Secret
- René Barjavel
- 1973
- Pocket (2013)
- 9782266240703